Grève du 22 mars
Article mis en ligne le 17 mars 2018
dernière modification le 18 mars 2018

Les syndicats de la FSU appellent à la grève le 22 mars, au sein d’une large intersyndicale (CFE-CGC, CFTC, FO, CGT, "Solidaires"), contre la remise en cause du service public.

Le gouvernement multiplie les mesures à l’encontre des fonctionnaires : baisse des salaires nets des agents publics, non application du volet indiciaire du PPCR, stigmatisation des personnels par la réintroduction du jour de carence, dégradation des conditions de travail, suppression de 120 000 emplois en 5 ans, contractuels de plus en plus nombreux. .....

Dans l’éducation, les logiques libérales continuent de gagner du terrain : baisse relative des moyens, autonomie renforcée des établissements, attaque de la qualification disciplinaire des enseignants, baccalauréat « local », sélection à l’entrée de l’Université...

Ne pensons pas que la Nouvelle-Calédonie soit à l’abri de ces “réformes” socialement régressives. Tous les statuts seront concernés d’une manière ou d’une autre.

Le PPCR, à peine installé et déjà attaqué en Métropole, tarde à être appliqué sur notre territoire. La réforme du lycée provoquera également une forte baisse des postes dans les établissements. Et le gouvernement de la Nouvelle Calédonie, compétent pour le second degré depuis 2012, suivra ces tendances.
Comment accepter ainsi qu’il refuse de suivre dans un premier temps le calendrier de mise en place du PPCR pour les fonctionnaires territoriaux ?!

Violences : Non à l’omerta !

La violence, entre élèves et vis-à-vis des personnels n’est pas le moindre des maux confortés de fait par cette politique. Les agressions aux collèges de Canala ou de Kaméré, aux lycées de Touho ou Petro Atiti en sont des exemples médiatisés.

Pourtant les directions et les personnels politiques minimisent ces violences. Le Vice-recteur parle d’une « rentrée sereine » et « techniquement réussie »…
Il faut briser cette loi du silence, qui rend les personnels vulnérables, au détriment de la réussite des enfants, tout particulièrement de ceux issus des catégories les plus défavorisées.

Et l’accord-cadre de « lutte contre le décrochage scolaire, les incivilités et les violences en milieu scolaire », signé le 16 mars 2018 entre le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie et le Haut-Commissariat, ne suffira pas à les endiguer, pour la raison principale qu’il est d’abord répressif, pas assez éducatif.
Le rééquilibrage voulu par les accords de Matignon-Oudinot et l’Accord de Nouméa passe par un service public d’éducation à la hauteur des enjeux.
Il nécessite des moyens importants. Or, les chantiers de rénovation abandonnés, l’obsolescence des moyens numériques dans les lycées, un baccalauréat à plusieurs vitesses qui se profile dans le cadre de l’autonomie renforcée des établissements, vont accroitre inéluctablement les inégalités, et témoignent de l’absence de réelle volonté gouvernementale d’y faire face.

Le 22 mars en Nouvelle-Calédonie, le SNES-NC se mobilise pour une école plus juste !